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Haute-Loire : Haut-Allier

4 mars 2016

Années sombres à Vergonzac!

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En route vers la Durande (3)

En route vers la Durande (176)

En route vers la Durande (177)

En route vers la Durande (198)

En parcourant les archives départementales de la Haute- Loire, à la recherche de mes ancêtres originaires de Vergonzac, j'ai constaté qu' entre 1770 et 1786, il se passait des choses dramatiques dans notre village.

En effet, à cette époque, au Puy, l'Hôtel Dieu faisait fonction d'hôpital mais aussi d'orphelinat dans la région et on avait pour habitude d'y laisser des  enfants nouveaux-nés non désirés. Au début les petits étaient abandonnés devant la porte de L'hôpital et cela par tout les temps, pour remédier à cela, les religieuses avaient mis en place un système: l'enfant non souhaité était posé sur une plaque extérieure que la mère (c'était soit une fille mère, soit une mère de famille déjà très nombreuse qui n'arrivait pas à nourrir les aînés, jamais un père!) faisait basculer à l'intérieur en actionnant une cloche qui en sonnant alertait les soeurs  qu'un bébé venait d'arriver...Celui-ci était immédiatement pris en charge par l'Hôtel Dieu qui sous le nombre de plus en plus nombreux d'enfants dût se tourner vers les villages d'alentours pour mettre en nourrice ces petits, il faut dire qu' à cette époque la misère était grande dans notre région et que le nombre des enfants abandonnés allait en croisant. 

On ondoyait l'enfant dés son arrivée à l'orphelinat en lui donnant seulement un prénom et on le dirigeait vers des familles nourricières, dans tout le Velay et notre village de Vergonzac semblait en accueillir beaucoup .....Et c'est là que leur aventure semblait s'arrêter, il faut dire qu'a cette époque les hivers étaient rigoureux dans notre région, les conditions de vie aussi, et les parents nourriciers ne devaient pas avoir le coeur tendre déjà avec leurs enfants alors avec ceux de l'Hôtel Dieu ce devait être pire. Leur chance de survie étaient quasiment impossible, on les prenait certainement grace à un petit pécule donné par l'Hotel Dieu et aussi pour qu'ils aident une fois grand à la ferme, mais malheureusement à Vergonzac, ils ne devenaient que rarement grand...

Voici quelques extraits de l'état civil de Siaugues saint Romain qui prouvent bien les faits, je vous rappelle qu' à cette époque que Vergonzac faisait parti de la commune de Siaugues et non de Sainte- Marie.

-1774: Jean Pierre, enfant de l'hôpital du Puy, âgé de 6 mois est décédé le sept Septembre et a été inhumé le lendemain, Jean Cumine de Vergonzac....Signé: curé Hugon

-1774: Marie, fille de l'hôpital du Puy est décédé le 24 Novembreet a été enterrée le lendemain. Père nourricier de Vergonzac.....Signé: curé Hugon

-1774: Marie, enfant de l'hôpital du Puy est décédé le 20 Septembre1774 et a été inhumée le 21 du mois chez Jean Cumine du lieu de Vergonzac. Présents: Etienne Saugues et le dit Jean Cumine......Signé: curé Hugon.

-1778: Vital, enfant de l'hôpital du Puy, nourri à Vergonzac chez Jean Thioulouse est décédé le19 Août 1778 et a été enterré le 20 du mois. Présents: le dit Thioulouse et Etienne Saugues qui savent pas signer.....Signé: curé Hugon

-1779: Augustin, enfant de l'hôpital du Puy,nourri à Vergonzac chez Pierre Martin est décédé le 13 Janvier 1779 et a été inhumé le 14 du mois. Présents: Etienne Saugues et le dit Martin qui ne savent....Signé: Ambert, vicaire

-1779: Jean, enfant de l'hôpital du Puy est décédé le 23 Février 1779 chez Benoit Ruat de Vergonzac et a été inhumé le 24 du mois.Présents: le dit Ruat et Etienne Sauges  de.....Signé: Hugon, curé

-1780: un enfant de l'hôpital du Puy de sexe féminin a été enterré le 14 Septembre 1780, décédé le 12 du mois, nourri chez Jean Thioulouse du lieu de Vergonzac qui nous a ....ne savoir ni son nom, ni son âge et qu'il l'a depuis environ 4 mois, en présence du dit Thioulouse et de Pierre" Blanc" de Siaugues...Signé: Hugon, curé

-1781: un enfant de l'hôpital nomme Barthelemy est décédé le 10 Décembre 1781 et a été inhumé le 11 du mois . Présents: Louis Joubert chez qui il est décédé et Jean Cumine à Vergonzac qui ont déclaré ne savoir signer....Signé: Hugon, curé.

-1781: Jean Pierre de l'hôpital du Puy est décédé à Vergonzac chez Mathieu Menard le 25 Août 1781 et a été inhumé le 27. Présents: Mathieu Menard et François Ravoux qui n'ont su signer.....Signé: Hugon, curé.

-1781: aujourd'hui, 20 Mai 1781 a été inhumé un enfant de l'hôpital du Puy, mort le 18 du mois qui était en nourrice chez Claude Joubert de Vergonzac. Présents: le dit Joubert et Baptiste Joubert de Montplot qui ont dit ne savoir signer. L'enfant s'appelle Jacques. Signé: Hugon curé.

-1783: Anne Marie de l'hôtel Dieu est décédé à Vergonzac chez Mathieu Mainard le 6 Mars 1783 et a été inhumé le 7 du mois. Présents: Pierre Garrel etl le dit Mathieu Mainard.....Signé: Ambert, vicaire.

-1784: un enfant de l'hôtel Dieu du Puy appelé Pierre est décédé le 3 Mars1784 et a été inhumé le 4 chez Andre Blanquet de Lespitalet. Présents: François Breuil et Louis Joubert de Vergonzac.... Signé: curé Hugon.

-1784: un enfant de l'hôpital du Puy appelé Isabeau est décédé le 18 Mars cher Pierre Chardon dit Marchand de Vergonzac, la dite inhumée le lendemain. Présents: Jean Cumine et Jean Martin.....Signé: Hugon, curé.

-1784: Marie Agnés, enfant de l'hôtel Dieu du Puy est décédé à Vergonzac chez Blaise Giraud le 29 Décembre 1784 âgée d'un an, a été inhumé le ?. Présents: Pierre Cornaire de Siaugues et Blaise Giraud du lieu de Vergonzac qui ne sait ni signer......Signé, vicaire Ambert.

-1785: Etienne...enfant de l'hôtel Dieu du Puy est décédé à lespitalet chez Jean Basset le 30 Janvier 1785, âgé d'environ quatre ans et a été inhumé le 1ier Fevrier en présence de Jean Basset....Signe: vicaire Ambert.

-1785: Marie....enfant de l'hôtel Dieu du Puy est décédé à Vergonzac chez François Barbalat le 4 Janvier 1785 âgée de 7 mois et a été inhumé le cinq/ Présents: François Barbalat et François Breuil.....Signé: Ambert, vicaire.

-1786: Marie Rose, enfant de l'hôpital est décédé le 7 Octobre 1786 à Vergonzac. Présents: Jean Barbalat rt François Breuil.....Signé: curé Hugon.

Voici donc une liste d'enfants de l'hôtel Dieu du Puy, décédés à Vergonzac!

C'est un phénomène que j'ai retrouvé dans d'autres communes: Saint Bérain, Bains, Saint Julien des Chazes....Mais en nombre moins importants....

Je pense qu'0 cette liste on doit pouvoir rajouter les enfants morts, non déclarés. Il est aussi à noter le peu d'importance qu'avaient les enfants, certains n'ont ni âge, ni prénom!

j'ai aussi noté que sur la commune de Sainte Marie des Chazes, à la même période, particulièrement à Boissières qu'un nombre d'enfants morts étaient importants, sauf que ceux-çi avaient des parents.

 

 

Chapelle de Sainte Marie des Chazes

La chapelle de Sainte-Marie des Chazes _ Partie 1

Dans une gorge isolée, étroite et profonde, que l'on croit avoir été creusée par la main de Dieu pour servir à la méditation, que siège une Abbaye célèbre qui semble t-il, d'après mes documents, avoir été fondée vers l'an 800, sous Charlemagne, par l'épouse de Claude, Seigneur de Chanteuges, Elle s'est développée considérablement à partir du 10 siècle, avec la bénédiction du roi Louis cinq dit Le Fainéant.

 

Mais, pourquoi une abbaye en un endroit si insolite où seule la nature a tous les droits, où l'Allier fait des siennes avec ses crues imprévisibles, ou la végétation s'exalte au fil des saisons. Pourquoi ?

 

D'après une légende,ce serait l 'œuvre de Saint-Anne. La sainte descendit du ciel pour contempler le sanctuaire élevé sur le Mont-Annis, au Puy en Velay en l'honneur de sa fille (Marie, mère de Jésus). Prise du désir d'en avoir un semblable sur l'Auvergne, elle descendit des cieux,avec dans la main, un marteau appartenant au maître maçon et se posa au sommet de la Durande. De là ,elle lança le marteau à travers les airs, en disant « Où ce marteau tombera,une église s' élèvera !»

 

Et le marteau tomba sur les bords de l'Allier à l'endroit même où fut érigée l'élégante chapelle Romane que nous admirons, aujourd'hui. Voici pour la légende...

Donc vous l'aurez compris, ce sanctuaire des Chazes a pour patronne Sainte-Anne. Ce fut d'abord une abbaye, une grande abbaye. Il y eu dans cette abbaye jusqu'à 200 religieuses. Elle prospérait dans toute la vallée allant jusqu'au Gévaudan d'une part et remontant jusqu'au confins de la Durande d'autre part, en englobant les prieurés de Chanteuges, Saint-Arcons, Saint Romain, Saint Julien des Chazes, Charraix, Rageade (dans le Cantal), Venteuges, Sainte Marie des Chazes et même Vorey. Elle possédait des terrains qu'elle faisait fructifier dans toute la région. Des domaines et des terres enlocation. L'abbaye recevait non seulement l'écu symbolique mais aussi: gibier, volailles, laines, viandes de même des céréales, du vin et des fruits. Il faut dire qu'à l'époque la vallée de l'Allier était couverte de vignes et de vergers.

 

A la tête de l'abbaye trônait une Abbesse qui régissait son monastère d'une main de fer. Les religieuses qui y vivaient descendaient toutes de bonnes familles. Elles étaient divisées en deux catégories, d'un côté il y avait les Demoiselles de qualité, toutes roturières, qui étaient là par choix pour une vie de retraite,où celles qu' on enfermait selon la volonté de leur famille ,ou simplement de leur père inflexible qui souhaitait avoir une fille dans la religion. Ces dernières avaient une vie plutôt tranquille, faite de prières et de menus travaux. De l'autre côté il y avait celles qu'on appelait sœurs servantes ou filles blanches : elles ne portaient point l'habit noir mais une robe d'étamine et le voile blanc, elles devaient pour être reçues dans l'abbaye descendre de familles de bonne vie et filles de parents catholiques.

 

Voici la liste nominale des dames qui ont occupé l'abbaye à titre d'abbesse :

(pour obtenir ce titre il fallait faire preuve de six quartiers de noblesses tant du coté paternel, que du coté maternel)

-Blanche de Ceyssac (1213-?)

-Elise de Viry

-Laure de Ceyssac (1221-?)

-Guillemette de Graviére (1235-1255)

-Guillemette de Peyre (1263-?)

-Marguerite d'Allégre (1277-?)

-Marguerite de Laroue

-Isabelle de Langeac (1479-1482 ?)

-Marguerite de Prunet

-Marguerite de Lapénide

-Beatrix de Vergezac (1397-1431) : elle réunit l'abbaye des Chazes, et le prieuré de Saint-Arcons.

-Marie d'Aubiéres (1440-1461) : de la même famille qu'Isabelle de Langeac.

-Marguerite de Tailhac

-Marie de Langeac : elle fit construire plusieurs bâtiments (1461-1475).

-Louise de Canilhac

-Blanche de Langeac : élue abbesse à l'age de 21 ans(1482-1484).

-Antoinette de Chalençon : qui fit de nombreuses réparations(1532-1541).

-Catherine de Chalençon: nièce de la précédente.

-Catherine de Gilbértes

-Gabrielle de Lafayette: elle fit bâtir le Cloitre du monastère.

-Isabelle de Lafayette : nièce de la précédente(1542-1563).

-Madeleine de Foix : elle fit scandale à l'abbaye en prenant la fuite avec un gentilhomme.

-Catherine de Rivoyre : qui fit exorciser, Antoinette Bonnet,diablesse de Boissiéres(1563-1609).

-Jeanne de Beauverger : abbesse lors de l'incendie de l'abbaye en 1645 (1612-1652).

-Agnés de Lastic (1652-1675)

-Françoise de Beauverger, elle fit reconstruire le couvent bien apres l'incendie (1652-?).

-Marie Louise de Montgon (1715-?)

-Jeanne Marie de Charpin de Genestines (1751-1764)

-Marguerite Françoise de Guerin de Lugeac (1764-1776)

-Catherine de la Rochelambert : chassée par la Révolution (1778-1792).

 

Cette liste nominative n'est pas chronologiquement respectée. Il est difficile de retrouver les dates exactes de leur règne, de leur mort.

 

Les armoiries de ces dames étaient :

« D'azur à une croix d'or ancrée d'or, chargée en abîme, d'une merlette de sable »

 

Les abbesses, en fait, usaient plus simplement de leurs propres armes.

Malgré tout le monastère semble s'être écarté de bonne heure de la sévérité des règles instituées par la religion. Il n'y a pas de fumée sans feu et ces jeunes filles nobles et belles dames, enfermées là dans l'abbaye par leur famille pour faire place au droit d'aînesse n'oublient pas leur ancienne vie volubile, sereine et riche. Aussi, leur souvenir les pousse à chercher des loisirs plus légers et plus amusants que la prière.

 

Et pour chasser l'ennui du cloître ces belles délaissées, confiant aux novices le soin de prier Dieu s'amusaient durant leur longues soirées d'hiver à créer des droits sur leur vassaux, des droits complètement extravagants, par exemple, voici l'un d'eux adressé au Seigneur de Saint-Romain :

 

Aux paysans de la paroisse de Saint-Romain, elles avaient imposé la redevance d'une poule blanche et jeune d'un an, pour chaque pièce de terre qu'ils ensemenceraient de raves et au seigneur de ce lieu, pour tout droit de dîme dans sa baronnie, la redevance de quatre perdrix: deux grises et deux rouges. Il devrait lui apporter lui même, vivantes, le jour de Noël, sans épée, sans éperons, vêtu d'une robe fourrée, couvert d'un chaperon de velours et suivi de deux écuyers armés.

 

Les religieuses de haut rang demeuraient dans des demeures séparées, groupées autour du cloître et de la chapelle (d'où le nom des Chazes: casse=habitation). Elles avaient à leur service une sœur servante ou sœur blanche. En 1462, l'abbesse Marie de Langeac fit même soussignée par un notaire une revendication: ces dames avaient droit à une ration d'huile et de nourriture ainsi que du vin et des chandelles.

 

L'évêque de Saint Flour, donnait bien aux prieurs curés, comme on les nommait à l'époque, pouvoirs de juridiction sur les paroisses de son évêché mais aux Chazes c’était l'abbesse. Celle-ci nommait les curés pas seulement de Sainte-Marie, mais aussi de tous les prieurés qu'elle possédait jusqu'à Varennes Saint Honnorat, de même de Venteuges et de Cubelles. Ces deux dernières paroisses relevaient pourtant de l’évêché de Mende. Tous les ans les prieurés s'assemblaient au chef-lieu pour assister aux Chapitres Généraux. Tous les revenus des monastères revenaient alors au prieuré principal, c'est à dire au prieuré de Sainte-Marie des Chazes. Cela vous montre bien la toute puissance de ce lieu dans la région du Haut Allier et même au delà...

 

En Août 1645, un grand incendie dévaste le monastère mais épargne miraculeusement l'église abbatiale ainsi que la Vierge qui daterait du douzième siècle (peu probable?). Cette Vierge Noire est assise sur son trône avec un air grave, sérieux et une attitude rigide et figée. Elle tient dans ses bras son fils. Sauvée des flammes une première fois, elle est mise en sécurité, en attendant les travaux de reconstruction puis posée à son endroit initial.

 

C'est seulement en 1666 que l'on fit reconstruire le monastère avec l'aide d'un architecte de Langeac, mais de l'autre côté de l'Allier à l'endroit où s’élève maintenant l'église et la cure de Saint Julien.

 

1765 : C'est l'année du loup: de la bête du Gévaudan. Le monstre aurait été aperçu dans les bois de Pommier, il aurait même été tué. Marthe Françoise de Guerin de Lugeac, abbesse actuelle des Chazes signe même l'acte de décès de la bête en Septembre, mais celle-ci réapparaît dés Décembre et continue son massacre.

 

1789 : La Révolution gronde sur notre pays.

 

1790 : Catherine de la Rochelambert est la dernière abbesse de l'abbaye, elle dépose le 11 Février conformément au décret de l'Assemblée Nationale du 13 Janvier précédent les revenus de l'abbaye. La déclaration est consignée sur un registre de la mairie de Sainte-Marie des Chazes qui prend le nom de Marie Pénible pendant cette période trouble de la Révolution.

 

1791 : Les commissaires nommés par les révolutionnaires font l'inventaire du monastère et comptabilisent biens, meubles, immeubles et domaines.

 

1793 : Les révolutionnaires s'emparent de l'abbaye, les religieuses s'enfuient. La troupe pénétre dans le monastère, cassant, démolissant tout sur son passage. Un grand bûcher est préparé, on y amoncelle, des meubles, des livres, des parchemins, des titres anciens mais aussi les objets de culte et parmi ces objets la statue de Notre Dame. Tout est destiné à être brûlé au milieu de la place, mais pour la deuxième fois la statue va être sauvée des flammes. En effet, une femme qu'on dit simple d'esprit s'empare de la statue et va la cacher. Quand les révolutionnaires, la questionnent pour savoir où elle pouvait bien l'avoir cachée elle répond inlassablement : «Chercher la !».

On dit aussi que la statue fut cachée dans une famille de Rihlac, commune de Sainte-Marie des Chazes. Laquelle de ces deux versions est la bonne : personne ne sait. En tout cas elle réapparut mystérieusement, dés la fin de la Révolution et elle fut réhabilitée en 1867 en l'église des Chazes. Elle retourne chaque année dans la chapelle des Chazes pour les grandes occasions : le 15 Août et pour le journée du Patrimoine.

 

L'abbaye va être détruite et les pierres vont servir de construction aux habitants des Chazes. Quand à la chapelle il ne reste qu'une ruine dont les paysans des Chazes vont utiliser en tant que grange à foin! Ainsi, que de gâchis a laissé derrière elle la Révolution et combien elle a détruit d’œuvres architecturales, historiques, religieuses et autres... Mais pourtant à Sainte Marie des Chazes on pense à sa reconstruction.

 

1806 : La chapelle est rendue au peuple. Dés 1830 les gens de Sainte-Marie des Chazes se décident à reconstruire la chapelle, et se mettent au travail. Mais très vite à Saint Julien, la colère gronde: la chapelle leur appartient... Des rivalités entre les deux paroisses apparaissent, chacune a de bonnes raisons pour obtenir le lieu de culte. En effet, elle est sise sur la limite des deux communes. Les choses vont loin, jusqu'à l’évêché et devant la perspective d'un procès, les gens des Chazes sont prêts à abandonner, ce joyau d'art roman à Sainte Marie des Chazes. L'affaire semble règle lorsqu'un an plus tard la nouvelle municipalité de Sainte Marie ayant besoin de trésorerie décide de vendre leur acquisition à la commune des Chazes. L'affaire est vite conclue et le 15 Mai 1865 la vente est passée et pour la somme de 500F la chapelle des Chazes est acquise à Saint Julien.

Finalement à Sainte Marie des Chazes on est pas si mécontent : la pente est rude et escarpée pour descendre dans la vallée pour y faire ses dévotions et une nouvelle église est construite depuis 1842.

 

1862 : L'abbaye obtient son classement aux Beaux Arts.

 

1887 : Le pèlerinage reprend et chaque 15 Août, la vierge noire avec son enfant dans les bras traverse l'Allier pour le plaisir des pèlerins.

 

1902 : Des travaux d’entretien sont effectues: on enlève la végétation sur les contreforts de la vallée, le clocher et les joints sont refait.

 

1904 : Suite à un gros orage, le clocher et une partie de la façade s'écroulent.

La restauration faite par les Beaux Arts se termine en 1909.

Le beffroi et les escaliers extérieurs datent de 1932. 

 

 

 
La chapelle de Sainte-Marie des Chazes _ Partie 2

Ma conclusion sera personnelle et je vous la dédie à vous lecteurs et à vous amis de mon pays et d'ailleurs :

 

Petite fille, je passais

devant toi sans te regarder.

Adolescente, je rêvais

loin de toi, sans y penser.

Adulte, je passais,

prés de toi en osant te regarder.

Aujourd'hui, je vais vers toi,

pour t'admirer.

 

Je t'ai enfin découverte,

toi,si loin de mes rêves.

J'ai osé te regarder.

J'ai osé t'admirer.

J'ai voulu te toucher,

tu t'es laissé apprivoiser.

 

Mes mains ont touché tes aspérités,

mes yeux ont vu ta beauté,

mon cœur s'est emballé,

ma curiosité s'est éveillée.

 

Seule au milieu de tes rochers,

j'ai voulu t'amadouer...

tu es tellement majestueuse,

au milieu de ta vallée !

  

Je t'ai regardé du haut des rochers,

je t'ai admiré du bord de l'Allier,

j'ai gravi tes majestueux escaliers,

mon esprit a été pris de curiosité.

 

Je t'ai cherché dans le passé,

je t'ai trouvé si bien caché,

dans des cahiers d’écoliers,

dans des recueils de curiosités.

 

Ta vie a débuté,il y a plusieurs centaines d'années,

           j'étais bien loin d'être née.

Tu as su mené ta tumultueuse destiné,

           loin de toute curiosité.

Ainsi ton histoire m'a touché et

           j'ai voulu la partager.

Pour apprendre aux autres à t'admirer

           et à te respecter.

 

Romane au milieu des violettes

Majestueuse au dessus de l'Allier

Humble entre les rochers usés

Soumise au milieu des broussailles emmêlées

Tu es merveilleuse de simplicité

Ton histoire ne doit jamais disparaître

Histoire extraordinaire dans des temps non moins ordinaires.

Histoire tumultueuse comme le lit de l'Allier à tes pieds

Histoire faite de légende, de réalité, de cruauté

Histoire de toi, ma belle Abbaye,

à qui je dois bien ces quelques vers

que je te dédie du fond de mon cœur

                       du fond de mon âme.

 

Gardes à jamais ta majestuosité romane

que le temps et les hommes

te garantissent un avenir

pour que tu puisses éblouir

les générations à venir

comme tu as ébloui par ton passé

et ta beauté

mon cœur un peu fané

de la tumultueuse réalité.

 

Merci à Sainte-Anne d'avoir frappée

avec son marteau emprunté

un lieu si plein de beauté.

Merci à Sainte-Anne d'avoir touché

un lieu si isolé, loin de trop grande curiosité !

Avec son marteau emprunté,

il ne pouvait pas mieux tomber !

 

 

Vous pouvez aller la toucher, Curieux

vous l’admirerez de vos yeux

           mais soyez sérieux, Curieux

Elles est fragile comme une fleur posé au milieu

           du désert

Elle est fragile comme une étoile filante que l'on aperçoit

           et qui s’éteint

Respecter la, Curieux, c'est un trésor que le passé

           nous a légué.

 

Maryse Mezard

 

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31 décembre 2015

bonjour, aux amis de Vergonzac et de ses communes !

je parle de ses communes car en réalité avant d'être de la commune de Sainte Marie des chazes depuis 1847, Vergonzac appartenait à la commune de Siaugues Saint Romain, et en 1971 avec le jumelage des deux communes le village appartient à la commune de Siaugues sainte Marie.

Aujourd'hui, je recherche particulerement des éléments d'histoire sur nos communes, et sur la période allant de 1900 à nos jours, je suis surtout curieuse de connaître la vie de nos villages, des gens qui y vivaient. J'ai déjà pas mal d'élèments, que je vous ferai partager de temps en temps, mais je voudrais approfondir mes connaissances....

Alors, recherchez au fond de vos mémoires et racontez moi!!!! 

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